Après des tentatives courageuses de tout bloquer en septembre, la colère semble ếtre retombée, en apparence. Tout est trop calme, le business et l’Etat continuent de tout ravager, les brutalités légales ou illégales de la flicaille en service commandé sont confirmées via d’hallucinantes vidéos à Ste Soline et d’énièmes meurtres policiers. Tandis que les industriels, les tyrans et/ou les colonialistes continuent les carnages un peu partout, en Palestine, au Liban, en Afrique, en Ukraine et ailleurs.
A grande échelle, au-delà des victoires locales, la mégamachine règne.
Alors, No Future avec replis sur de minuscules zones underground précaires, ou lancement à large échelle d’un vaste processus révolutionnaire ? Avec qui ? Un processus à appuyer sur des réseaux locaux, un mouvement collectif et quotidien ? Car on sait plus que jamais que les réformes, les luttes sectorielles et les processus institutionnels n’amélioreront pas grand chose, si tant est qu’ils aient encore un peu le droit d’exister dans la fascisation en cours, où le capitalisme, triomphant et en même temps décomposé, est encore plus prêt à tout pour perdurer, y compris la guerre. Où nombres de bourgeois et de grands patrons sont fin prêts à rejoindre Bolloré, Stérin et Bardella dans la fange d’extrême-droite, l’autre variante du Capital et de l’autoritarisme.
Dans ce numéro, quelques lueurs de lutte, de rage et de résistance, pour tenir au coeur de l’hiver.
Votre média Ricochets a d’ailleurs bien besoin d’aides et de renforts pour continuer à propager la révolte et le goût de la liberté, voir page de dos.
Cet hiver, (r)échauffons-nous ensemble, frottons nos corps et nos esprits, grattons des allumettes, pour mieux mettre le feu et repousser la nuit.
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