Presse d’information locale

Vous ne trouverez dans ces pages que les journaux présents dans nos archives. Cette liste n’est pas exhaustive quant aux titres de presse ayant existé au cours des périodes citées. Aidez-nous à la compléter, envoyez nous des journaux !

Les années 1970

Klapperstei 68 (1972-1978 ) – Mulhouse (68)

Le précurseur de la nouvelle presse de contre-information. Il fédérait toutes les luttes émancipatrices : pour la justice, la fraternité, l’égalité, contre l’oppression des petits souvent incarnés par les insoumis, les contestataires, les écologistes, les chômeurs, les grévistes.

Uss’m Follik (1972-1983) – Strasbourg (67)

Cette revue fut aux côtés du Klapperstei 68, un des plus dignes représentants de la presse de contre-information locale. Le journal est né en 1972 de la volonté de l’Union bas-rhinoise de la C.F.D.T. A l’époque le syndicat autogestionnaire se voulait le porte-parole de l’expression populaire. Son projet se trouvait défini dans le texte préparatoire à son lancement, en juin-septembre 1972 : « par vie quotidienne des masses populaires, nous entendons tous les petits événements d’un monde meilleur. Nous ne voulons pas faire des descriptions sans fin, sans intérêt de cette vie quotidienne du peuple. Nous voulons en dégager l’environnement, le sens, les conséquences ».

Le Téméraire (1976-1979) – Nancy (54)

« Le Téméraire ! Derrière ce titre moins innocent qu’il n’y paraît, une idée toute simple, l’idée qu’on n’est pas plus con en province qu’à Paris, qu’être provincial n’est pas forcément une maladie honteuse. […] Nous nous voulons donc un journal local, un journal provincial, et ce titre nous le revendiquons. » Le Téméraire est un O.V.N.I. dans la galaxie des journaux de contre-information dans l’Est de la France. À son origine nous trouvons Hervé Baruléa, alias Baru, auteur reconnu, depuis lors, de bande-dessinée.

Les années 1980

La Crécelle (1980) – Verdun (55)

Les rédacteurs de La Crécelle, dans l’édito du n°1 paru le 9 octobre 1980, firent le pari « d’affirmer que la Meuse vit… et qu’il y a – non pas de quoi en faire un roman – mais un journal, un hebdomadaire meusien d’information ». Cette déclaration d’intention stipule également que le journal veut être « un reflet de la vie des Meusiens », un média dans lequel la rédaction « racontera les initiatives – originales ou pas – de meusiens “un peu fous” qui, eux aussi, font un pari sur l’avenir : ceux qui bricolent un chauffage à paille, ceux qui animent un village qu’on croyait endormi, ceux qui gardent leurs enfants à la maison plutôt que de les envoyer à l’école… »

Le Trombone (1985-1987) – Epinal (88)

Ce n’est pas un journal à proprement parler. Il s’agit d’un bulletin de liaison créé par l’association La fête des autres qui organisait, entre autres, un salon écologiste qui connut quatre éditions en 1983, 1984, 1985 et 1987. Cet événement accueillait entre 1 500 et 2 000 personnes et de multiples acteurs du département des Vosges. Des acteurs qui œuvraient dans les domaines de l’écologie, des droits de l’homme, du pacifisme, du commerce équitable et de bien d’autres sujets.

Les années 1990

Barre à mine (1993-1995) – Nice (06)

Journal de contre information qui publia 12 numéros. Fortement influencé par Charlie Hebdo autant de par le format que par le traitement satirique de l’information.

Les années 2000

L’Arlésienne (2017 – 2022) – Arles (13)

Bienvenue dans les pages de l’Arlésienne, la presse qui paraît uniquement quand elle a quelque chose à dire. Le moteur reste la passion pour notre ville et la volonté d’aller toujours plus loin et au devant des sujets qui l’animent. De foncer gaiement sur les points de friction pour ne jamais laisser trop de place au silence. L’Arlésienne est édité par l’association La Rédaction. Elle a pour objet la création, l’édition, le soutien, le financement, la promotion et la diffusion d’informations d’intérêt général. Son idéal est la recherche des moyens efficaces d’informer le citoyen. Elle est une plate-forme de projets ainsi qu’un lieu de réflexion et d’expérimentation sur l’art et les moyens de publier.

Le Ravi (2004-2022) – Marseille (13)

Le Ravi pratiquait un journalisme d’investigation et se donne un devoir d’irrévérence en privilégiant le dessin de presse. Il est né, en 2004, d’un constat : la presse régionale, trop liée aux pouvoirs locaux, focalisée sur les faits-divers et le sport parce-que-ça-fait vendre, ne remplit plus sa mission. Édité par une association indépendante, le Ravi n’appartenait qu’à ses lecteurs. C’était un mensuel diffusé dans le réseau presse en Provence-Alpes-Côte d’Azur dont tous les contenus – et plus encore – sont disponibles en ligne. C’était aussi un journal citoyen investi dans l’éducation aux médias et les quartiers populaires.

Factuel.info (2020-2021 pour la version papier) – Besançon (25)

Magazine d’information générale et politique en Franche-Comté. Il traite des sujets d’actualité régionale en les situant, chaque fois que nécessaire, dans leur contexte local et global. Ses priorités sont les questions politiques, économiques et sociales, l’environnement et les conditions de vie, la culture et l’éducation, l’université, la recherche et la formation, la justice. Ses méthodes sont celle d’un journalisme respectueux du factuel, prenant le temps de la vérification et de la mise en perspective plutôt que de prétendre au scoop qui se dégonfle après avoir fait le buzz.

Baguette Magique (2014-2020 ) – Marseille (13)

Nous sommes un groupe de femmes qui a en commun le fait d’habiter, où d’avoir habité à la Castellanne, dans les quartiers nord de Marseille. Nous avons des origines différentes et pour la plupart nous sommes des mamans. Ensemble nous avons décidé de nous engager dans la réalisation d’un journal qui soit l’expression de nos points de vue, le moyen de mettre un peu plus en lumière notre quartier et de réfléchir à comment agir pour offrir un avenir meilleur à nos enfants.

La Mauvaise Foy (2018-2019) – Toulouse (31)

Feuille de choux gratuite éditée par des habitants du quartier de Bonnefoy. Critiques de l’urbanisme et de la gentrification du quartier et de la ville.

Brique & Tempête (2018) – Toulouse (31)

Journal à parution irrégulière. Analyses, enquêtes, jeux, joies et subversions. Brique & Tempête est un canard sans queue ni tête, c’est donc un confit ou un conflit de canard. Il soutien l’insolence des enfants énervants leurs parents, jette des paillettes à la gueule des peigne-culs, pense que pas cher c’est déjà trop cher. Il a toujours un mollard pour les cravatés, squatte les PMU et fait des paris sur la fin du monde. Il préfère largement un verre de jaune qu’une marée de bleus, n’aime ni le golf ni le polo et préfère la pétanque. IL vole, même si il n’a pas d’aile, il trolle, même si il n’y a pas d’elfe. Il déroge à la règle et lance des roches à la pelle, galère en fin de mois, même au début parfois. L’important c’est pas la chute, c’est que les temps pêtent !

La Mère en Gueule (2011-2013) – Dijon (21)

Journal d’expression libre en Côte d’Or qui fut créé face au déferlement des gratuits, aux dérives de la presse régionale et à la propagande officielle des collectivités locales. L’information est trop importante pour être laissée entre les seules mains des “vendeurs d’armes” et des groupes de presse monopolistiques.