Il y a autant d’agricultures que d’agriculteur·ices, paysan·nes, fermier·es et depuis le temps qu’on voulait investiguer plus précisément, on y est ! Il est vrai qu’on en a souvent parlé à travers les dossiers précédents : « la brebis électrique », « de l’électricité dans l’air », « les agités du local », les histouéres en patoués, la bande dessinée « dessines-moi la ferme de demain »… Alors on a voulu l’aborder sous l’angle de ce qu’elle pouvait faire ou défaire pour notre bien commun, la biodiversité. Un bien gros-mot utilisé parfois à tort et à travers et à toutes les sauces, mais qui a une réelle présence et une vraie signification dans nos bocages. Donc, on ne la prend pas, la clé des champs, on essaye plutôt de comprendre quelle clé mystérieuse permet à nos champs de s’épanouir, s’enrichir et donner le meilleur d’eux-mêmes pour nous nourrir en qualité, tout en protégeant, voire restaurant la faune et la flore alentour. Devons-nous systématiquement intervenir ou la biodiversité peut-elle justement faire le boulot elle-même, comme l’évoque la Milpa**, oeuvre ci-dessus d’un de nos Mefiateurs. Et comme toujours, on a donné la parole à tous pour entendre tous les points de vue, enfin, on l’espère… N’hésitez pas à nous le dire, on aime vos retours et on trouve toujours un moyen de les publier… Alors, prêts à plonger dans un portrait de notre agriculture en Basse-Marche ? Mefia Te ! Disève le grand paire dins sòn prat, dau tracteur que vò pas se lançar au printemps*
Sinon, dans ce numéro, on rurâââlera beaucoup après la disparition annoncée de nos éboueurs à notre porte ; on vous cultivera en chanson, musique et théâtre ; on vous fera transitionner dans vos potagers ; on vous fera danser dans les blés ou ailleurs ; on vous donnera faim d’Orient et de petits plats « comme à la maison » avec de bons produits locaux ; on vous fera gambader et gamberger en marchant dans nos bocages…
Et aussi, on fera un petit retour dans le temps avec la poétesse Marcela Delpastre, bien connue par ici pour ses poèmes en occitan limousin et avec nos maçons migrant vers la mer cette fois !
Sans oublier qu’on vous fait toujours rencontrer des gens d’ici : les jeunes qui ne votent pas mais quand même qui parlent d’eux entre-eux, l’odyssée dau maire d’une de nos petites bourgades et un armurier responsable !
On a fêté la sortie du dernier numéro sur l’Amour avec un Mefia’péro à Dompierre-les-Églises et c’était tellement cool qu’on veut réitérer l’expérience pour les numéros suivants : alors, si vous voulez nous faire venir par chez vous pour nous sortir un peu de Bellac, on est demandeurs ! Dites-nous où nous pourrions être accueillis avec convivialité, qu’on boive un coup et qu’on grignote ensemble ! Et surtout, surtout, venez nous voir et passez quelques heures par trimestre pour faire perdurer ce journal et l’association, car s’il sort tous les trois mois, au moment où vous lirez ces lignes, l’Assemblée générale aura eu lieu et des décisions un peu radicales risquent d’avoir été prises pour ne pas épuiser les rédacteurs : par exemple, il est fort probable que nous ne puissions plus vous proposer un dossier dans chaque numéro si personne ne vient renforcer l’équipe… L’idée de ce journal est qu’il VOUS appartienne, qu’il VOUS ressemble et que VOUS le fassiez vivre !
** La Milpa aztèque (« mil-pa : semée dans les champs »), ou « Les trois soeurs » iroquoiennes (« kiohehkwen » : « elles nous donnent la vie »), est une méthode de permaculture mésoamérindienne de maïs, haricots et courges s’aidant mutuellement par leurs apports respectifs