Une bonne année de travail a été nécessaire pour mettre sur pied cette association, présentée officiellement ce lundi matin, à Paris (photos).

Son objectif est de recenser de façon exhaustive les multiples attaques subies par les journalistes dans l’exercice de leur métier, mais aussi d’alerter sur les conséquences de ces attaques pour la démocratie.

Dans un contexte de concentration accélérée des médias et d’augmentation des budgets de communication, les journalistes font face à diverses menaces qui atteignent leur capacité à délivrer des informations justes et à jouer efficacement leur rôle de contre-pouvoir. Procédures judiciaires stratégiques, perquisitions et gardes à vue par le renseignement intérieur, logiciels espions, harcèlement en ligne, violences policières, licenciements abusifs voire sabotage de véhicules en sont quelques exemples.

Toutefois, les données manquent pour quantifier ces attaques et mesurer leur évolution.

L’une des missions de l’Ofalp sera de produire un rapport, dans lequel les atteintes à la liberté de la presse seront réunies sous quatre catégories : les atteintes juridiques, l’obstruction au travail d’information, les atteintes à l’intégrité physique et morale des journalistes, les censures et pressions exercées sur les journalistes ou leurs rédactions.

Plusieurs membres de « Splann ! » s’investissent dans ce projet, prolongeant le travail mené en Bretagne pour défendre la liberté d’informer et d’être informé. Inès Léraud, qui a subi des menaces ainsi que deux procès bâillons pour ses travaux sur l’agro-industrie a été élue membre du conseil d’administration de l’Ofalp.

Il n’est pas nécessaire d’être journaliste pour rejoindre à l’Ofalp et ainsi participer au recueil et au traitement des alertes. Rendez-vous sur le site ofalp.org pour adhérer ou vous abonner à sa lettre d’information.