Chers lectrices et lecteurs de chair et d’os, Depuis quelques années, la petite équipe de L’âge de faire s’est échinée à mettre en ligne l’ensemble des articles publiés dans le journal papier. Peut-être faites-vous d’ailleurs partie des personnes qui ont souscrit à un abo web, qui permettait la lecture de tous ces textes ?
 L’idée sous-jacente au lancement de cette offre numérique était à peu près la suivante : les articles étant déjà écrits pour le journal papier et leur publication sur la toile étant gratuite, autant les mettre à disposition de celles et ceux qui ne s’informent qu’au travers d’un écran. Cela permettrait de toucher plus de monde, donc de diffuser plus largement nos idées et reportages. Et pour ne rien gâcher cela devrait aussi rapporter quelques ronds à notre petite entreprise en Scop qui en manque toujours. Aujourd’hui, nous en revenons. Après de très nombreuses réflexions sur le sujet, nous avons décidé de renverser la vapeur : notre avenir ne passera pas par une croissance de notre activité numérique. L’idée est donc d’en faire moins pour le web, et de nous recentrer sur ce que nous savons faire le mieux : un journal papier. De nombreuses raisons expliquent ce choix. Nous nous sommes par exemple aperçus, à l’usage, que l’actualisation et la gestion d’un tel site étaient aussi chronophages que laborieuses pour une petite structure comme la nôtre. Notre volonté de désinvestir le web répond surtout à certaines de nos convictions : pour de multiples raisons (pollution, surveillance, exploitation humaine, appauvrissement des relations sociales, etc.), nous ne souhaitons pas encourager la numérisation du monde. Non, on ne trouvera donc pas « tout » sur le web : certains articles de L’âge de faire ne pourront être lus que sur papier. Jusqu’où nous mènera cette décroissance numérique ? Nous le verrons. Pour l’heure, nous ne disparaissons pas totalement du web. Une sélection d’articles sera proposée en ligne chaque mois, gratuitement – ou si le cœur vous en dit, en échange d’un petit don. Vous pourrez aussi consulter des archives, des dossiers thématiques et écouter des lectures d’articles. Par ailleurs, si vous souhaitez continuer à pouvoir lire le journal sur un écran, vous gardez la possibilité de vous abonner à sa version PDF. Sinon, n’hésitez surtout pas à découvrir, ou redécouvrir le papier !