Louis Aliot a été condamné à six mois ferme pour détournement de fonds publics, mais il continue à gérer Perpignan avec ses copains néo-fascistes et son directeur de la police… qui nous attaque en justice.

C’est le monde à l’envers. Un parti fondé par des collabos, antisémites et racistes, proche de groupes néo-fascistes violents, est désormais un apôtre de la démocratie et soutien du gouvernement israélien qui a son rond de serviette sur tous les plateaux. Par dessus le marché, le RN se sert abondamment des tribunaux contre quiconque remettrait en cause la respectabilité du parti et de ses élu·es. 

En octobre 2023, notre enquête « Purge sur la ville » dénonçait la politique de Louis Aliot à Perpignan :  liste de collaborateur·ices passé·es par des groupes néofascistes et intégristes, propositions libérales pour courtiser la bourgeoisie locale, nostalgie de l’Algérie française et des terroristes de l’OAS, violence de sa politique antisociale.

C’est sur notre critique de sa stratégie sécuritaire que cette mairie RN a trouvé matière à nous traîner en justice. Nous dénoncions un « véritable harcèlement de la population mis en place dans les quartiers populaires » par la police municipale, constituée de près de 200 hommes équipés de flashballs et d’une insigne arborant une tête de mort typique des réseaux néofascistes. Nous relevions au passage qu’Aliot avait « embauché un caïd de la police nationale parisienne, Philippe Rouch, qui enchaîne les saisies de drogues, largement médiatisées ». C’est cette phrase que le chef de la police municipale considère injurieuse et qui nous vaut une convocation au tribunal.

Nous avons été notifié·es fin juillet de la date de l’audience : ce sera le jeudi 16 octobre 2025 à 14 heures au tribunal correctionnel de Perpignan.


Le RN n’a pas changé, sa « dédiabolisation » est une supercherie : ce sont des gens dangereux qu’il faut combattre, partout où c’est possible. Quelque soit l’issue de ce procès-bâillon, nous continuerons notre travail d’information sur l’extrême droite, qu’elle soit dans les dix-sept villes tenues par le RN, à l’Assemblée ou dans des groupuscules néofascistes éparpillés sur le territoire. Et nous resterons le relais de toutes les luttes pour combattre ces fous de Dieu et de la France pétainiste éternelle.

Pour qu’on poursuive nos articles contre l’extrême-droite, vous pouvez venir nous soutenir au tribunal le 16 octobre (détails de la mobilisation à venir)… et vous abonner ou faire un don pour nous soutenir.

Plus d’infos avec notre article mis en cause « Purge sur la ville » ou dans notre édito du n°17.

Partout en France, des médias indépendants de critique sociale soutiennent les luttes, une partie d’entre eux est réunie dans le syndicat de la presse pas pareille.
 

Vive la presse libre, vive la résistance antifasciste !


L’équipe de l’Empaillé