Il est temps de changer d’air
Sans s’en rendre compte ou si peu, un adulte respire chaque jour environ 20 kilos d’air. C’est quoi « de l’air » ? S’il était dépourvu de toute pollution atmosphérique, l’air sec et pur se composerait d’environ 78 % d’azote, 21 % d’oxygène et 1 % d’argon. Mais cet air-là n’est plus de ce monde, et à chaque inspiration nos nez côtoient désormais bien d’autres substances : de l’ozone, des dioxydes d’azote, des particules plus ou moins fines, des pesticides, des composés organiques volatils (COV) comme du benzène ou du formaldéhyde, etc. Un cocktail que, malheureusement, nous n’avons pas le choix de consommer sans modération, bien qu’on le sache impliqué dans l’apparition et l’aggravation de différentes affections : asthme, maladies cardio-vasculaires et pulmonaires, cancers… La loi (1) est pourtant claire : « Chaque citoyen a droit à une qualité de l’air qui ne nuise pas à sa santé… » Sauf que les mesures ne suivent pas, ou si peu. En octobre 2022, le Conseil d’État a condamné l’État français pour son incapacité à faire respecter les normes sur la pollution de l’air. Et le travail est colossal, puisque tout ou presque, autour de nous, a une incidence sur l’air que l’on respire : industrie, agriculture, transports… mais aussi notre mode de chauffage, notre déco ou encore nos produits ménagers. Dans la région, c’est une association, Air Pays de la Loire, qui a en charge la surveillance quotidienne de la qualité de l’air et la réalisation de certaines études. D’autres asso, fondées par des citoyens et citoyennes, luttent pied à pied pour faire bouger les réglementations. Et toutes, comme ce numéro, ont aussi à coeur d’informer sur ce que nous respirons.
Il est temps de changer d’air
Sans s’en rendre compte ou si peu, un adulte respire chaque jour environ 20 kilos d’air. C’est quoi « de l’air » ? S’il était dépourvu de toute pollution atmosphérique, l’air sec et pur se composerait d’environ 78 % d’azote, 21 % d’oxygène et 1 % d’argon. Mais cet air-là n’est plus de ce monde, et à chaque inspiration nos nez côtoient désormais bien d’autres substances : de l’ozone, des dioxydes d’azote, des particules plus ou moins fines, des pesticides, des composés organiques volatils (COV) comme du benzène ou du formaldéhyde, etc. Un cocktail que, malheureusement, nous n’avons pas le choix de consommer sans modération, bien qu’on le sache impliqué dans l’apparition et l’aggravation de différentes affections : asthme, maladies cardio-vasculaires et pulmonaires, cancers… La loi (1) est pourtant claire : « Chaque citoyen a droit à une qualité de l’air qui ne nuise pas à sa santé… » Sauf que les mesures ne suivent pas, ou si peu. En octobre 2022, le Conseil d’État a condamné l’État français pour son incapacité à faire respecter les normes sur la pollution de l’air. Et le travail est colossal, puisque tout ou presque, autour de nous, a une incidence sur l’air que l’on respire : industrie, agriculture, transports… mais aussi notre mode de chauffage, notre déco ou encore nos produits ménagers. Dans la région, c’est une association, Air Pays de la Loire, qui a en charge la surveillance quotidienne de la qualité de l’air et la réalisation de certaines études. D’autres asso, fondées par des citoyens et citoyennes, luttent pied à pied pour faire bouger les réglementations. Et toutes, comme ce numéro, ont aussi à coeur d’informer sur ce que nous respirons.
1. La loi LAURE, loi sur L’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, votée en 1996 en France.
1. La loi LAURE, loi sur L’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, votée en 1996 en France.
Reportage
Alerte dans l’estu’air
par : Mathilde Doeizie
Ce n’est pas parce que la pollution de l’air est invisible qu’on ne peut la combattre. À Donges et Saint-Nazaire, deux assos sont déterminées à savoir ce que respirent les habitant·es.
Décryptage
« L’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur »
par : Marie Bertin
Romain Habeau exerce le métier méconnu de conseiller médical en environnement intérieur. Sa mission : nous aider à retrouver un air sain à la maison.
Zoom
Une bonne odeur de fumier ?
par : Nolwenn Perriat
Méthaniseurs riment-ils avec mauvaises odeurs ? À mesure qu’ils sortent de terre, des riverain·nes dénoncent des nuisances olfactives persistantes. Air Pays de la Loire a enquêté.