Ricochets s’est coloré pour accompagner ce printemps haut en couleur question contestations de l’ordre établi.

La couleur, la subversion, la vie, permettent de supporter et contrecarrer la grisaille collante de la Mégamachine et ses éructations brunâtres.

Si le gris-brun-kaki infeste les arènes institutionnelles, la couleur explose sur les murs, dans les feux de barricades et de SUV, dans les coeurs des rebelles, dans les gestes de résistance, dans les actions offensives et les danses carnavalesques.

La couleur c’est la nature qui attaque les bunkers, à l’assaut des étoiles. A contre-temps, la Mégamachine et ses cerbères veulent nous forcer à travailler jusqu’au trépas. Pour la Croissance il faut continuer à fabriquer coûte que coûte la mort industrielle qui alimente les montagnes d’argent et de puissance.

+4°, +6°, sécheresse, canicule, inondation, plus d’oiseaux ni d’insectes, qu’importe, puisque le développement économique se poursuit avec allégresse et que les riches voyagent à nos frais dans l’espace !

En même temps, dévastons la nature et protégeons l’environnement…

En même temps, activons l’Étoile Noire et caressons les bourgeons…

Les folies et contradictions insolubles de la Mégamachine nous explosent violemment à la figure. La start-up nation, les drones de surveillance, le numérique et ses algorithmes n’apporteront pas plus l’apaisement que la répression. Et qui a réellement envie d’être apaisé-e dans les désastres planifiés ?

La bêtise des rationalités artificielles des machines cybernétiques n’apportant aucune solution.

Le réformisme ayant échoué, d’autres voies se libèrent. L’intelligence de la vie va-t-elle nourrir des offensives fécondes ?

La sédition et les soulèvements vont se répandre ?

Quoiqu’il en soit, on sera là avec vous pour en parler, pour le mettre en images et en mots, pour le tremper dans l’encre acide.